La fille sans régiment

En coproduction avec le Festival d’opéra de Québec

Fière partenaire de l’opéra des JM Canada

La fille sans régiment

 

Dans le Tyrol, occupé par les troupes de Napoléon Ier, la vivandière Marie est l’objet d’un amour sincère de Tonio, un jeune tyrolien prêt à tout pour la marier. « Adoptée » alors qu’elle était enfant par le Vingt-et-unième, un régiment français réputé, Marie renoue miraculeusement avec sa vraie famille en la personne de la marquise de Berkenfield, sa tante, qui souhaite l’unir au duc de Crakentorp. Dans cet opéra-comique français de Donizetti, découvrez des airs lyriques qui charmeront vos oreilles et votre cœur, dont le fameux air pour ténor : « Ah ! mes amis, quel jour de fête ! », avec ses neuf contre-do répétés, et les airs joyeux de Marie qui célèbrent la France, les amours et le meilleur régiment du monde, morbleu !

CONSULTEZ LE PROGRAMME

DISTRIBUTION

Marie – Thera Barclay, soprano
Tonio – Jeremy Scinocca, ténor
Marquise de Berkenfield – Queen Hezumuryango, mezzo-soprano
Sulpice – Emanuel Lebel, baryton
Hortensius, Caporal et Duc – Maxence Lasserre-Engberts, baryton-basse
Martine Jomphe, piano

(Rosane Lajoie, piano au Festival d’opéra de Québec)

 

ÉQUIPE DE CONCEPTION

Mise en scène : Nathalie Deschamps
Direction musicale : Louise Pelletier
Conception des éclairages : Anne-Catherine Simard-Deraspe
Conception des coiffures : Élène Pearson et Émily Walhman
Conception des maquillages :Élène Pearson
Assistance à la mise en scène et régie de tournée : Thomas Lussier
Scénographie – décors et accessoires : Vivienne Angélique
Scénographe – costumes : Emily Wahlman
Direction technique : Olivier Gascon
Direction de tournée : Jean Sabourin
Régie éclairages et décors : Elisabeth Lavoie
Surtitres : William Dorais

 

UN PREMIER APERÇU DU RÉPERTOIRE

G.DONIZETTI (1797-1848)

Chacun le sait*  ÉCOUTEZ

Pour une femme de mon nom**  ÉCOUTEZ

* Fichier audio enregistré par Vanessa Croome (soprano) et Esther Gonthier (piano).
** Fichier audio enregistré par Martina Myskhlid (mezzo-soprano) et Esther Gonthier (piano).
Prise de son et montage par Pierre Léger.

Né à Bergame, dans le nord de l’Italie, Gaetano Donizetti est issu d’un milieu ouvrier pauvre. Il a la chance de bénéficier des Leçons charitables de musique données par le maître de chapelle Simon Mayr, et qui vont le pousser à poursuivre une formation musicale à Bologne. Son premier opéra est créé en 1818 à Venise et pave la voie à une série impressionnante de plus de 70 opéras en 30 ans. À la suite de son mariage avec Virginia Vasselli, Donizetti s’installe à Naples où il obtiendra de nombreux triomphes, dont celui de Lucia di Lammermoor qui est créé au Teatro San Carlo en 1835. Cette période napolitaine verra également naître les chefs-d’œuvre Anna Bolena (1830) et L’Elisir d’amore (1832). En 1838, le compositeur s’installe à Paris et donne à entendre de nouvelles œuvres mémorables, comme La fille du régiment (1840) et Don Pasquale (1843), puis à Vienne où il est nommé maître de chapelle de la cour impériale en 1842. Atteint de paralysie cérébrale dès 1845, il passe ses dernières années dans sa ville natale de Bergame, où il s’éteint trois ans plus tard.

Contemporain de Rossini et de Bellini, Gaetano Donizetti sera l’un des représentants de l’opéra romantique italien et l’un des grands maîtres de l’opéra comique. Contrairement à l’opera seria conventionnel qui emprunte son sujet à la mythologie et cherche un dénouement moral où le pardon triomphe, l’opéra romantique ou comique tel que le pratique Donizetti emprunte ses sujets à l’histoire moderne et met en scène des fins tragiques ou comiques. Les sujets historiques n’ont pas chez Donizetti une dimension politique comme ce sera le cas chez Verdi dans la génération suivante : ce sont plutôt des tremplins pour l’art du bel canto, qui cherche par une écriture virtuose, colorée et spectaculaire, à montrer le talent vocal exceptionnel des chanteuses et chanteurs.

En 1838, excédé par la censure napolitaine et fort du succès de Lucia di Lammermoor à Paris, Donizetti quitte Naples pour s’installer dans la capitale française. Il conquiert peu à peu les grands théâtres parisiens et, en 1840, présente un nouvel opéra destiné à l’Opéra Comique et intimement lié au contexte politique d’alors : depuis 1830 germe l’idée de rapatrier la dépouille de Napoléon en France, et les choses s’accélèrent à la fin de la décennie 1830. L’empereur, encore frais dans les mémoires, est alors sur toutes les lèvres, dans tous les journaux. C’est donc au sein d’un régiment de grenadiers de Napoléon que se situera le cadre de ce nouvel opéra comique, dont le caractère patriotique a tout pour plaire au public parisien. Pourtant la création reçoit un accueil très mitigé – dû en partie à la piètre qualité du ténor qui incarne Tonio et au livret descendu en flèche par Berlioz. C’est seulement en 1848, dans une nouvelle distribution, que La fille du régiment rencontre enfin le succès, et devient une partition régulièrement jouée à travers le monde depuis lors.

Acte I : Des paysans du Tyrol prient sur une colline en voyant les soldats français approcher de leur village. Par hasard, une marquise en voyage avec son intendant se trouve sur les lieux et chante son mal-être face à la situation « Les brigands de Français ne respectent rien! ». Finalement, les troupes françaises, qui ne sont pas venues pour le combat, poursuivent leur chemin. Nous voilà à présent au sein du régiment, où les soldats font l’éloge de leur petite Marie, cette jeune orpheline trouvée enfant sur un champ de bataille, qui les a accompagnés et est devenue leur vivandière – celle qui leur fournit nourriture et boisson. Marie a le béguin pour Tonio, un jeune paysan tyrolien qu’elle a rencontré quelques jours plus tôt, et voilà qu’il est arrêté par les soldats, puis libéré par l’intervention de Marie qui entonne le chant du régiment « Chacun le sait, chacun le dit… ». Par amour pour Marie, qui a fait le serment de se marier seulement à un soldat du régiment, Tonio se fait enrôler comme soldat et chante le fameux air « Ah! Mes amis », particulièrement virtuose avec ses nombreux contre-ut (note très aigue). Sur ces entrefaites arrive la marquise, qui reconnaît Marie comme sa nièce et décide de la ramener à son château pour faire son éducation. Les adieux sont amers « Au diable la marquise! »

Acte II : Marie, au château de la marquise, apprend les bonnes manières en vue de son mariage avec un grand seigneur allemand, qui va la propulser duchesse bien malgré elle. Sulpice, sergent des brigadiers abrité au château à la suite d’une blessure, lui rappelle les souvenirs du régiment. À ce moment, les soldats du régiment arrivent justement au château; Marie déborde de joie en recevant sa « famille », et chante en trio avec Tonio et Sulpice « Tous les trois réunis, quel plaisir! ». La marquise revient et insiste pour finaliser le mariage de Marie. Les soldats promettent de revenir; c’est alors que la marquise avoue à Sulpice que Marie n’est en fait pas sa nièce, mais sa fille illégitime. Le secret reste bien gardé jusqu’au moment de la signature devant notaire; c’est alors que les soldats reviennent en chantant la vie passée de Marie comme vivandière et fille du régiment. La haute société est choquée et ne souhaite plus le mariage; Marie est soulagée et peut retrouver Tonio, avec le consentement de la marquise et dans un finale patriotique : « Salut à la France, à ses beaux jours, à l’espérance, à leurs amours ».

 

Brochures en ligne
  • Brochure salle Joseph-Rouleau 23-24
  • Brochure Jeune public 23-24
  • Ballades numériques 23-24